L'interview de

Jean Roba

Jean Roba chez lui

pour

par Kalkaf

Bruxelles, le 25 février 2006

A l'approche de cette maison de la banlieue bruxelloise, un sentiment étrange m'envahit ! Le trottoir, les demeures avoisinantes, la verdure, les oiseaux, les voitures, l'ambiance sonore,... tout semble directement sorti d'un strip. Je sonne, la maman de Boule vient m'ouvrir, m'emmène dans un salon cossu où trône le fameux sofa sur lequel le papa de Boule fait si souvent la sieste.

Mais, il y a comme quelques incohérences, c'est un chat noirâtre à l'allure de "Caporal" qui me miaule la bienvenue ! Ne devrait-il pas être chez la voisine germanisante ? Et puis, il y a ce sympathique bichon frisé, impeccablement blanc, peigné et ô combien sage et poli !

Je me réveille de ce rêve imparfait ! Si le décor est conforme, il y a longtemps que Boule a grandi ! Il frise la cinquantaine maintenant ! Quant à Bill, le cocker polisson, il a rejoint le paradis des chiens qui fourmille d'os, d'eau croupie, de mésanges rigolotes, de tortues câlines !

La maman de Boule s'est mue en une Luce Roba adorable de gentillesse alors que Jean Roba, l'œil rigolard nous rejoint pour évoquer les personnages qui ont fait sa renommée, son succès dans la BD mais qui constituent aussi une part importante de sa vie personnelle et intime, même s'il s'est plus concentré sur ses dessins que leurs produits dérivés.

J'ai, moi-même, partagé 15 ans de ma vie avec un cocker, qui fût comme un frère. Je remercie Jean d'avoir immortalisé ses innombrables bêtises, sa goinfrerie, son amour de l'eau, des poubelles, de la crasse à travers les expressions de tendresse, de dévouement, de hargne, de paresse, de boulimie et l'œil coquin de Bill !

A Mouchoir.

Kalkaf pour Tu as pris ta retraite récemment. Quels souvenirs gardes-tu du monde de la BD ?

Planche de Pim Pam Poum paru deans le Journal de Michey n°42

Jean Roba- Je garde d'excellents souvenirs avec l'équipe Spirou. Je faisais partir d'une équipe extraordinaire dont beaucoup ont disparu. Uderzo dit que quand il se retourne, il a le sentiment d'être le dernier arbre de la forêt. J'ai aussi la même impression !

Et puis, je n'ai pas vraiment connu d'autres milieux à part l'équipe Pilote des Gotlib, Goscinny et Uderzo. J'ai donc moins de souvenirs avec les équipes parisiennes que je voyais moins.

Par contre, je n'accroche pas avec l'évolution de la BD. Je la trouve moins bien que dans le temps. Elle quitte son rôle amusant pour devenir sérieuse et un peu triste. Il y a de très bons dessinateurs, comme Tardi qui est extraordinaire, mais je me sens éloigné de ces atmosphères tristes. Je n'apprécie pas cette "sinistrose".

Je suis resté à l'époque des comics américains de mon enfance. Moi, ce que j'aime, c'est Pim Pam Poum, Popeye, Mickey,... J'ai peut-être tort ! Mais je me sens déphasé, un peu dépassé par la BD d'aujourd'hui.

Ceci dit, ce n'est pas pour cette raison que je me suis retiré mais à cause de problèmes aux mains… (légèrement nostalgique)

Kalkaf pour Boule et Bill sont tes personnages qui ont connu le plus de succès. A quoi attribues-tu cette réussite ?

Jean Roba - Je n'en sais rien. J'imagine ou je suppose qu'ils sont arrivés au bon moment. A l'époque il n'y avait pas tellement d'histoire d'un petit garçon et de son chien, il n'y avait pas d'histoire où l'on voyait le papa, la maman. Il y avait un côté gentil, frais, familial.

Luce Roba - C'est sans doute cela qui rassure les enfants !

Jean Roba - Moi, personnellement, j'ai besoin d'un monde gai comme celui-là !

Kalkaf pour Ils font partie des premiers personnages à avoir été mis en volume avec des figurines plastiques dans les années 1970-1980. Comment cela se passait-il à l'époque ?

Figurines Schleich

Jean Roba - Ça a commencé avec des porte-clefs, des petits Spirou et des Schtroumpfs à grande échelle. A l'époque, nous découvrions le volume et nous étions bien contents de voir nos personnages en volume.

Mais cela pose des problèmes. Quand je dessine un personnage, je ne respecte pas les règles du corps humain. Un sourire qui donne bien en dessin peut être très difficile à sculpter et devenir très vilain en volume. Les résultats en peluche ou avec la feutrine sont souvent dramatiques !

Il en va de même avec les profils qui deviennent trop grands ou trop gros, ou la bouche que je dessine toute noire avec une langue sympathique (comme l'encre sympathique ah ! ah ! ah !). Il y a un décalage entre le dessin en une dimension et la 3D. C'est parfois incompatible !

Les personnages au dessin fugace ne conviennent pas à la 3D ! Mais pour les Schtroumpfs, Lucky Luke ou Tintin, ça va !

On a un peu les mêmes difficultés en dessins animés avec le mouvement ! En BD, nous réduisons le problème par des traits, de la fumée. En dessins animés, le mouvement doit être vrai !

J'aime bien ces 3D même si c'est compliqué de corriger un volume quand on ne voit qu'à plat ! Avec Bill par exemple, il est rarement de face et quand on le sculpte, on ne voit plus ses yeux ; car en dessin, j'use d'artifices ; ce que nous faisons tous !

Le résultat du volume attriste le dessinateur que je suis. Je trouve que le personnage n'est plus le même. Il est raidi, amidonné...

Luce Roba - … Oui, il est immobile !

Jean Roba - Bill a une oreille de fox terrier ou Boule a les bras trop maigres. Je corrige et les fabricants sont assez gentils. Mais, c'est agréable de voir ses personnages en volume...

Luce Roba - Oui, d'ailleurs, André, ton frère, les achètent quand il les voit en magasin…

Kalkaf pour A l'époque pourquoi le choix de la matière s'orientait vers le plastique ?

Jean Roba - Ce n'est pas moi qui choisissait mais les fabricants qui venaient.

Les toutes premières, dans les années 1960, étaient en latex. Elles craquaient à la chaleur ! C'était des porte-clefs avec du métal à l'intérieur pour les faire tenir dans certaines positions. Il y a eu Boule & Bill mais aussi le Marsupilami, Libellule et Gil Jourdan de Tillieux, Lucky Luke,...

Kalkaf pour Y avait-il des contraintes à l'époque ?

Jean Roba - Oui ! Nous étions obligés d'admettre les difficultés techniques. Nous devions aussi accepter des raisons commerciales. L'éditeur ou l'agent recevait les demandes d'exploitation et le dessinateur s'y pliait. Il ne pouvait pas trop rouspéter.

Pour le dessinateur, le plus important ce sont les albums même si les produits dérivés aident et sont agréables.

Peluches Bill de Lascar

Kalkaf pour Les mises en volumes de Boule et Bill semblent avoir été mises entre parenthèses dans les années 1990 et ce n'est que plus récemment qu'ils ont été transposés en résine et en plomb. A quoi est-ce dû ?

Jean Roba - A cette période, les licenciés se sont davantage focalisés sur le marchandisage comme les vêtements, les cartables, les plumiers, la papeterie, les puzzles.

C'est aussi à cette époque que les consoles de jeux sont apparues et les personnages de Boule et Bill ont été traduits en jeux vidéo. Ils ont sans doute dû freiner sur les figurines !

Les produits dérivés échappent au dessinateur, c'est l'agent de la maison d'édition qui s'en occupe. Ce n'est pas nous qui les recherchons. Ils font partie des à-côté du métier. Nous recevons des demandes et nous disons "oui" ou nous disons "non" !

Luce Roba - Les commerciaux s'emparent des tendances !

Jean Roba - Il y a aussi davantage de demandes pour les produits dérivés et les bouquins quand il y a un dessin animé !

Kalkaf pour Y a-t-il eu des dessins animés de Boule et Bill ?

Jean Roba - Oui, dans les années 1970…

Luce Roba - … Oui, mais le dessin animé réalisé avec Goosens dans les années 1970 était une catastrophe. Il n'avait pas eu de répercussions !

Jean Roba - C'est vrai ! Mais aujourd'hui il y a une nouvelle série de dessins animés de Boule et Bill, qui passe très tôt sur TF1. Il paraît que cela marche bien. Du moins, c'est l'éditeur qui m'a dit cela ! Mais il est trop tôt pour mesurer les retombées, cela fait à peine six mois qu'ils sont diffusés.

Kalkaf pour Plus récemment encore, les tirages des transpositions de Boule et Bill ont été limités alors qu'auparavant il ne l'était pas. A quoi est-ce lié ?

2 CV d'Aroutcheff

Bill polychrome et monochrome "terre cuite" de Leblon-Delienne

Luce Roba - C'est lié au phénomène de collections. C'est plus pour les adultes, ceux qui ont plus de sous !

Jean Roba - Le licencié pour Boule et Bill s'engage à un minimum garanti. Avant, il tirait 50 000 à 100 000 exemplaires. Aujourd'hui, il fait des objets de collection pour adultes. La voiture de Boule et Bill (la 2CV Aroutcheff) ou le Bill en terre cuite (le Bill monochrome de Leblon-Delienne) sont très bien faits, mais ils ne sont pas faits pour les enfants. Ils coûtent très chers. Trop chers, je trouve !

Luce Roba - Plus que des objets, ce sont des "œuvres d'art" réservées à une certaine clientèle. Le plastique, c'est accessible pour tout le monde !

Jean Roba - La qualité de fabrication a augmenté. Elle est mieux que dans le temps ! Au niveau de la matière, de la sculpture, on se rapproche du personnage dessiné ! Ils sont désormais plus attrayants dans une vitrine ! Les vêtements, les bols, les tasses, les crayons, … sont aussi de très bonne qualité !

Luce Roba - Avant, tout le monde pouvait se les acheter. Maintenant, seuls les enfants de cadres supérieurs le peuvent. J'ai l'impression que c'est plus "Luxe" !

Jean Roba - Oui ! Regarde les magasins Mickey ou Tintin ! C'est horriblement cher pour un enfant. Tintin dans la vase du Lotus Bleu coûte 40 000 francs belges (1 000 €)...

Luce Roba - … C'est vite cassé un vase !

Jean Roba - Ce n'est pas un vrai Ming !

Luce Roba - On peut peut-être avoir un Ming pour ce prix-là !

Jean Roba - Je pense que l'esprit a changé. Les commerciaux se sont emparés de choses sans prétention pour en faire des objets luxueux. Ils ne regardent plus ces produits avec les yeux d'un petit garçon ou d'une petite fille. Le monde de la BD a complètement changé !

Kalkaf pour A ton avis, ce changement est-il positif ou négatif ?

Jean Roba - C'est positif ! La BD est une grosse industrie avec des budgets énormes. A la foire du livre de Bruxelles, la BD représente le plus gros morceau des ventes depuis des années. Il ne faut pas s'étonner que derrière certains se mettent à mordre dans cet énorme gâteau et que les personnages soient déclinés dans toutes les matières possibles !

Luce Roba - Les objets 3D sont le résultat de la sophistication actuelle de la BD !

Jean Roba - Oui ! A une époque, la BD n'avait pas la faveur du public. Les profs détestaient cela. Pour eux, ce n'était pas des bonnes lectures ! Grâce à Hergé, Gillain (Jijé), Alain Saint-Ogan, elle a su s'ouvrir et s'affranchir de l'influence de la BD américaine violente qui n'était pas faite pour les enfants de chez nous ! Je suis convaincu qu'aujourd'hui, la BD a un vrai rôle pédagogique !

Statue de Boule et Bill par Tom Frantzen au croisement des avenues Van Engeland et du Heymbosh à Jette

Kalkaf pour La reprise de la série par Laurent Verron a-t-elle donné un nouveau souffle aux produits dérivés ?

Jean Roba - Je n'en sais rien ! C'est trop tôt pour le dire, mais à mon avis, aucun ! L'esprit de l'auteur ne transparaît pas dans les produits dérivés ! Alors, Roba ou Verron !...

En tout cas, c'est une excellente reprise. Même les gens de la profession le disent !

Luce Roba - Si ! Il y a des différences au niveau du scénario ! Ceux qui écrivent actuellement n'ont pas le même vécu que Jean. Mais cela n'a pas changé graphiquement ! (protectrice de l'oeuvre de Jean !)

Boule et Bill en résine par Jean-Marie Pigeon (1989), pièce unique offerte par les éditions Dargaud à Roba pour les 30 ans de Boule et Bill.	Kalkaf pour Quel regard portes-tu sur la mise en volume systématique des personnages de BD ?
	Jean Roba - Très peu de personnages sont mis en 3D ! Les personnages dit "adultes" ne sont pas tellement mis en volume ! Luce Roba - Si ! Il y a les Pin-up ! Jean Roba - Non pas tellement ! On ne voit pas beaucoup de Moebius, d'Hugo Pratt ou de Buck Dany en 3D ! (affirmatif)
	Kalkaf pour Tu as connu deux éditeurs majeurs, Dupuis puis Dargaud. Y avait-il des différences dans la gestion des produits dérivés ? A quel niveau ?
	Jean Roba - Oui ! Chez Dargaud il y avait un meilleur entourage, une meilleure recherche. Dargaud avait une agence qui s'occupait de cela et des relations publiques. Et puis, ils sont sur Paris ! Chez Dupuis, quand j'y étais, il n'y avait pas de service spécifique. Personne n'y croyait vraiment. Dupuis ne démarchait pas. Ils fonctionnaient à l'ancienne mode, comme une vieille famille provinciale,... moins ouverte sur le monde, si je puis dire !

Kalkaf pour Souvent ce sont Boule et Bill, voire Caroline qui ont été retranscrits en volume. Pouf, le papa ou la maman de Boule sont quasi absents. Cela correspond-il à un choix ?

Les création de Tralala

Jean Roba - Il n'y a pas de grosses demandes pour Pouf ! J'aurais voulu provoquer une collection avec tout l'univers de Boule et Bill, le professeur, les petites copines de Boule, les oiseaux,...

Je n'ai pas encore eu quelqu'un qui me propose des jouets dans ce sens. Mais peut-être que tout cet univers ne rapporterait pas ! Je ne sais pas !

Et puis ce n'est pas à moi de faire cela. Ce n'est plus mon rôle ! Moi, c'est le papier et le crayon ! J'ai les idées mais je ne les mets pas en marche ! J'attends les demandes !

Luce Roba - Il y a quand même la crèche locale qui va s'appeler Pouf et Caroline ! Mais l'image de la série c'est Boule et Bill. Les parents sont des faire-valoir et les oiseaux sont trop petits !

Kalkaf pour Tes autres personnages, comme les membres de la Ribambelle, n'ont jamais été retranscrits en 3D. Aurais-tu aimé qu'ils le soient ?

Jean Roba - Oui, certainement ! Mais, il n'y a eu que six albums et pas de suivi ! Pour qu'il y ait une demande, il aurait fallu une présence plus soutenue ou un dessin animé. J'ai arrêté la Ribambelle trop tôt ! Mais c'était assez costaud comme travail et j'avais trop à faire avec Boule et Bill !

Il arrive encore parfois que des enfants me demande la Ribambelle en dédicace ; Il faudrait retrouver un dessinateur pour reprendre la série !

Luce Roba - Les fabricants ont besoin de séries à gros succès ! Je suppose que cela coûte très cher de faire les moules. Ils ne peuvent pas fonctionner au coup de cœur. Il faut que les personnages soient présents dans de nombreux albums pour qu'ils soient sûrs que les produits dérivés se vendent !

Jean Roba - Oui, la réalisation d'une figurine coûte très cher ! Ces commerçants ne vont pas chercher des choses inconnues !

Kalkaf pour Personnellement, je trouve que dans la mise en 3D de Bill, il manque ce grain de folie propre aux cockers et que tu as si magiquement su transposer en dessin. Pour quelles raisons à ton avis ?

Jean Roba - Je pense que c'est impossible à traduire en 3D ! Le fabricant fait Bill d'après une case particulière. Il essaie de traduire le sourire mélancolique, mais la statue n'a pas assez d'expression. Elle est limitée à un gros pif ! Du coup, le rêve a disparu. Or, c'est cette part de rêve qui est primordiale !

La statue est morte, inerte alors que le dessin est vivant ! Il donne la vie ! (s'exprimant avec un regard pétillant) Une statue grecque ne bouge pas et aussi belle soit-elle, il manque toujours quelque chose.

Luce Roba - Avec une structure en fil de fer on pourrait bouger les oreilles ou faire comme si Bill volait ou faire un nœud avec ses oreilles !

Jean Roba - Le fil de fer, c'est moche ! Il faudrait une attitude très vivante comme un chien qui se gratte derrière les oreilles. C'est amusant comme position. Mais comment le faire en statue ? On est bloqué ! C'est presque impossible, à moins d'imaginer une poupée vivante !

Luce Roba - Il faut faire confiance à l'imagination de l'enfant !

Kalkaf pour A quoi les sculpteurs devraient-il spécifiquement faire attention en sculptant Bill ou Boule ?

Jean Roba - Je n'ai jamais de contacts directs avec eux. Je suis en contact avec une dame de chez Dargaud qui m'amène les échantillons. Je dessine dessus ou sur des photos ; je corrige les oreilles qui sont trop petites ou trop grandes ; je demande de faire attention à la couleur.

L'idéal serait d'aller dans l'atelier, de faire éventuellement recommencer le projet mais je n'ai pas le temps de m'en occuper. Je fais confiance à Dargaud !

Parfois, il y a des gros problèmes de volume. J'ai du reste fait recommencer les costumes Boule et Bill du parc Wallibi car la couleur n'était pas bonne. Bill était flafla, Boule avait les jambes trop longues alors que dans la BD le personnage est raccourci. Du coup, il perdait son aspect sympathique ! Les costumes étant faits à Londres, cela ne facilitait pas le travail !

Luce Roba - Maintenant, ils sont bien ! La proportion est acceptable ! Les enfants les adorent, ils se font photographier en nombre avec eux !

Jean Roba - Oui, mais les gens qui sont là-dedans suent ! Ils y restent une demi-heure puis ils sont remplacés. Ils regardent par la bouche, c'est pour cela que la tête de Bill est plus haute.

Les personnages de Boule et Bill au parc Wallibi

Statue Boule et Bill du parc Wallibi

Prototype de la statue de Boule pou le parc Wallibi

Kalkaf pour Parmi toutes les pièces qui existent, laquelle préfères-tu ?

Jean Roba - Les dernières car il y a eu de nets progrès, comme par exemple la statue du rond-point au bas de la rue (statue de Tom Frantzen).

J'aime bien aussi la 2CV. Il y a quelque chose de vivant avec la présence de l'entourage de Boule et Bill ! J'aime bien la position du papa… Il n'y a que la maman qui n'est pas là !

Luce Roba - Elle était chez le coiffeur !

Jean Roba - Ah ! Ah !

Les figurines de Leblon-Delienne (Tralala) bougent. Elles vivent ! Elles ne sont pas statiques ! Particulièrement celle où Boule et Bill pêchent avec le fil de fer qui tient l'os… Les proportions sont bien respectées. Elles sont gaies ! La petite tortue est très bien réalisée !

J'aime bien aussi les Bill en peluche. On peut les cajoler car ils sont moelleux. Ils peuvent servir de "doudou". Ils sont "cute" !

Il y a eu aussi une collection de fèves Boule et Bill très sympa pour la galette des rois !

Luce Roba - Oui, c'est sympa de se casser les dents sur Boule et Bill ! (ah ! ah !)

Dans un autre registre, je trouve les figurines de Bécassine adorables. Ce marchandisage la remet au goût du jour !

Fèves Boule et Bill

Kalkaf pour Y a-t-il d'autres statuettes ou figurines que tu trouves, au contraire, ratées ?

Jean Roba - Je n'en ai plus devant les yeux ! Les anciennes, sans doute !

Luce Roba - Il y en a tellement que tu as rectifiées !

Jean Roba - Une fois on m'a apporté un chien vert. Un truc comme ça, je ne peux que le refuser. C'est comme les Boule avec les cheveux rouges !

Luce Roba - Tu corriges de l'une sur l'autre. Plus tu fais de corrections, meilleures seront les figurines !

Jean Roba - Certains ateliers ont de bonnes idées. Mais globalement, cela manque toujours de vie !

Kalkaf pour As-tu d'autres projets de statuettes en cours ?

Jean Roba - Non. Je ne peux pas dire. Il faudrait contacter les fabricants.

Kalkaf pour Y a-t-il des personnages ou des attitudes, des scènes que tu aimerais voir tirer de tes dessins pour être sculptées ?

Jean Roba - Les personnages de la Ribambelle. Mais la question ne se pose pas car j'ai arrêté il y a plusieurs années et puis, il faudrait faire plusieurs personnages !

La dédicace de Jean Roba pour

Dargaud

Boule & Bill - HS 07 : Best of

par Jean Roba

2003

Dupuis